La population

Sommaire

(Source INSEE publiée en 2020 sur les données de 2018)

La population du quartier Madeleine est assez bien répartie. Avec malgré tout une part plus importante sur le secteur Saint Laurent Sanitas (28% de la population du quartier). Le secteur Faubourg Saint Jean constitué de maisons est le secteur le moins peuplé du quartier Madeleine (22% de la population). Le secteur sud du quartier (Iris 1201 “Saint Laurent Sanitas” + 1202 “Ecale Rives de Loire”) a une densité de population toujours plus importante (+8% en 2018 contre 10% en 2014) que le secteur nord et ce, en raison d’une concentration d’immeubles plus importante vers la Loire. (Voir Plan habitat du quartier pour plus de détails).

L’évolution démographique

(Source INSEE publiée en 2020 sur les données de 2018)

Comme en 2014, la population de la Madeleine représente 8% de la population globale de la ville d’Orléans en 2018 = 9213 habitants. (Orléans = 116 238 habitants).
Après avoir connu une évolution pratiquement nulle en 8 ans (de 1982 à 1990) la population du quartier a subi un bond avec la construction des résidences du Val de Loire (place de l’Europe) en 1990 : 12,5 % d’évolution en 9 ans contre 7,6% pour l’ensemble de la ville sur cette même période. La population de la Madeleine a connu en 2006 une baisse : – 1,5% en 7 ans. Puis, en 2010, inversion de la tendance: +13,3% d’augmentation depuis 1982 contre +11,3% pour la ville en passant la barre des 9300 habitants.
En 2014, la population a baissé à nouveau (-2.3%), pratiquement au même niveau qu’en 2005. Avec cette baisse nous avions noté en 2014 d’autres changements = baisse des propriétaires et des locataires; disparition de commerces et d’équipements sur le quartier… Les chiffres INSEE de 2018 montrent une nouvelle hausse de la population avec 9213 habitants.

Les naissances

Après une chute progressive de la natalité sur la ville et le quartier Madeleine de 2006 à 2008, les naissances ont connu un pic plus important sur le quartier en 2010 que sur Orléans. La natalité accuse une nouvelle baisse depuis. Les dernières données INSEE n’intègrent pas les naissances depuis 2010. Nous ne pouvons pas faire de projections.

Si la tendance constatée en 2011 de la baisse de la natalité (données INSEE non disponibles depuis) nous aurions la confirmation d’une population du quartier toujours vieillissante. Or d’après les derniers chiffres de 2018, la population des seniors sur le quartier Madeleine a baissé depuis 2014.

La répartition par âge et par sexe

(Source INSEE de 2020 sur les données de 2018)

D’une manière générale, bien que la population de la Madeleine soit en hausse depuis 2014, toutes les tranches d’âge sont à la baisse en 2018 sauf celle des 15-29 ans qui est en hausse de +8%. Mais surtout celle des 0-14 ans: +24%. Alors que cette tranche d’âge connaissait la baisse la plus forte en 2014: -19% par rapport à 2010.

Ce qui est à noté c’est que la génération des “papy/mamy boomers” qui connaissait une augmentation constante jusque là, recule pour la première fois sur les données de 2018: – 12% pour les 75 ans et plus. Et – 7% pour les 60-74 ans.

La population de la Madeleine est composée de plus de femmes que d’hommes (53% de femmes contre 47% d’hommes – Ce qui est un peu moins par rapport à 2014). Ce qui fait que la proportion de femmes sur le quartier Madeleine est un peu plus importante par rapport à celle de la ville (la part des femmes sur Orléans est de 52,4%). On note surtout une forte proportion de femmes chez les seniors : +78% de femmes de plus que les hommes chez les 74 ans et +. Cette proportion est en hausse par rapport à 2014 où il y avait +44% de femmes de plus que chez les hommes. La population du quartier est majoritaire chez les 15-44 ans (41,4% de la population totale du quartier. Soit 1% de plus que par rapport à 2014). Surtout chez les 15-29 ans. C’est certes une population majoritaire sur le quartier mais qui est toujours aussi peu visible, préfèrent se déplacer au centre ville qu’à la Madeleine.

En comparaison avec les personnes concernées par les activités du centre social ASELQO Madeleine (Adhérents + usagers), nous avons le tableau suivant:

On mesure la performance du centre social en prenant en compte sur une saison complète, l’ensemble des adhérents + usagers, ponctuels ou réguliers, par tranche d’âge, qui ont bénéficié d’un ou plusieurs services de l’ASELQO Madeleine, afin de mesurer si le public bénéficiaire (les inscrits) est représentatif ou non du quartier d’intervention.
L’analyse du graphique montre que la population qui fréquente le centre social est plus que bien représentée chez les enfants et les jeunes inscrits. Insuffisamment chez les 15-29 ans et chez les 45-59 ans. Pour le public des seniors on peut considérer que la représentativité est respectée.

Il faut maintenant considérer que la population qui fréquente un centre social ne se limite pas aux inscriptions. Il y a lieu de tenir compte aussi de toutes les personnes qui viennent sur l’accueil pour se poser (boire un café, lire le journal, discuter), demander un renseignement ou pour un rendez-vous de nature social (assistantes sociales ou résussite éducative, écrivain public, aide aux démarches administratives, accès à internet, accueil des associations).

La population étrangère

(Source INSEE de 2020 sur les données de 2018)

La population étrangère sur le quartier Madeleine a fait un bon entre 2014 et 2018: +58%. Elle représente 11% de la population globale du quartier. A noter que la population des immigrés a elle aussi augmenté de 35% entre 2014 et 2018. Les services sociaux et le Relais Orléanais constatent toujours une vague forte d’immigration issue de l’Afrique du Nord. Beaucoup de familles entières avec enfants, parfois sans papier, sont dans des situations d’urgence.

Les familles

(Source INSEE de 2020 sur les données de 2018)

Les couples sans enfants sont majoritaires sur la Madeleine: ils représentent 48% des ménages sur le quartier (51% en 2014). Les couples sans enfants sur Orléans représentent 41% de l’ensemble des ménages sur la ville. Alors que les couples avec ou sans enfants ont baissé en nombre, les familles monoparentales ont, quant à elles, augmenté de 24%. La proportion des familles monoparentales sur la Madeleine était légèrement inférieure que sur la ville en 2014: 16% des ménages à la Madeleine contre pratiquement 19% pour la ville. En 2018, la proportion est quasiment égale: entre 20% et 21%. Concernant la proportion des couples avec enfants sur la Madeleine on constate comme en 2014, qu’elle est inférieure à la moyenne de la ville: 31% sur le quartier contre 38% sur la ville.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Situation-matrimoniale-INSEE-2018-1024x612.jpg.

On constate que la population composée de personnes seules et qui était majoritaire ces dernières années, s’équilibre avec la population en couple. On constate également que les couples avec ou sans enfants sont en baisse depuis 2009 alors que les familles monoparentales sont en augmentation. 

Les personnes vivant seules sur le quartier de la Madeleine pour les 15 ans et plus sont, en proportion, supérieures par rapport à la ville (30% de la population de la Madeleine contre 25% de la population sur la ville d’Orléans). Ce qui n’était pas le cas en 2014 où le rapport était à l’identique. La tranche d’âge des personnes seules la plus concernée est celle des 25-54 ans: 13% de la population à la Madeleine contre 10% pour la ville.

10% des personnes de 15 ans ou plus vivant seules sur Orléans, sont sur le quartier de la Madeleine. Cette population est très majoritaire sur le quartier = 60% des habitants du quartier Madeleine vivent seuls (contre 64% en 2014).

Le niveau de formation

(Source INSEE de 2020 sur les données de 2018)

La population des 15 ans ou plus non scolarisée en 2018 est 21% plus importante chez les femmes que chez les hommes sur le quartier de la Madeleine (contre 23% en 2014). Comme la population des femmes de 15 ans ou + est supérieure de 15% par rapport à celle des hommes on peut dire que cette population de 15 ans ou + non scolarisée n’est pas proportionnelle à la typologie de la population du quartier. On peut en déduire que les hommes font plus d’études longues que les femmes sur le quartier.

La population des 15 ans ou + non scolarisés représente un total de 74% de la population de la Madeleine en 2018 contre 68% en comparaison avec l’ensemble de la population d’Orléans. 

Dans le détail, la population des 15 ans ou plus non scolarisés en fonction de leur diplôme, est légèrement supérieure, en proportion, à la Madeleine par rapport aux données de la ville d’Orléans en 2018. Sauf pour la population des 15 ans ou + non scolarisés non diplômés ou titulaire du CEP/BEPC où c’est l’inverse. Par contre on note que la proportion de la population des 15 ans ou plus non scolarisés titulaires d’un BAC + 2 à BAC + 5 à la Madeleine est supérieure par rapport aux données de la ville: 32% sur la Madeleine contre 27% sur la ville.

Les personnes non scolarisées titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur sont les plus nombreux. On constate enfin que la population féminine des 15 ans ou plus non scolarisés sur la Madeleine est supérieure par rapport à la population masculine sauf concernant les diplômes CAP-BEP ou équivalent.

Les activités professionnelles

(Source INSEE de 2020 sur les données de 2018)

La population des chômeurs et des inactifs sur le quartier de la Madeleine a légèrement augmenté en 2018 par rapport à 2014 (+1,1%) alors qu’elle avait baissé de -14,5% de 2011 à 2014. Cette hausse semble correspondre à la légère hausse de la population générale du quartier qui a augmenté de +1,3%. Concernant la population des actifs sur le quartier de la Madeleine elle est quasiment identique en 2018 par rapport à 2014. La proportion des femmes actives sur le quartier reste supérieure de +6% par rapport aux hommes.

La majorité des demandeurs d’emplois concerne les 25-54 ans (69% du total des chômeurs du quartier). La proportion des chômeurs à l’échelle du quartier est quasiment identique à celle de la ville. La population des chômeurs féminine représente 55% de la totalité des chômeurs. On note un écart de +13% chez les femmes par rapport aux hommes parmi les inactifs. Ce qui est un grand changement par rapport aux données de 2014 où les femmes étaient +29% plus importante que les hommes parmi la population des inactifs.

Toutes les activités professionnelles sont en hausses de +3% en moyenne depuis les données de 2014 sauf deux: les artisans, commerçants, chefs d’entreprise qui reculent de -11%. Cela peut s’expliquer par la perte de nombreux commerces sur le quartier. Et la catégorie des employés qui reculent de -4%. Les professions intermédiaires sont toujours les plus importantes.

Les contrats en CDI représentent 81% des contrats en 2018 (contre 88% en 2014). A l’échelle de la ville ils représentent 78%.

La voiture reste le moyen de déplacement le plus utilisé par les habitants de la Madeleine (60% des transports utilisés se font en voiture en 2018 contre 41% en 2014) avec une proportion plus forte que celle de la ville (56% à l’échelle de la ville).  L’autre moyen de transport le plus utilisé en second est le transport en commun: 23% des transports se font en transport en commun sur le quartier. A noter que l’utilisation des deux roues a augmenté de 16% sur le quartier par rapport à 2014.

Tous les autres moyens de transports sont comparativement similaires à ceux utilisés à l’échelle de la ville en terme de proportion, exceptée la marche à pieds qui est plus utilisée à l’échelle de la ville que sur le quartier.

Les allocataires

(Source CAF de 2019)

Le nombre de personnes couvertes par la CAF est en constante augmentation = +52,7% de 2009 à 2013. Puis +2,8% de 2013 à 2016. Et +13% de 2016 à 2019.

L’augmentation a essentiellement lieu chez les allocataires isolés: + 34% en 3 ans. On assiste de nouveau, et de manière mécanique, à une augmentation des bénéficiaires du RSA (+28% chez les allocataires isolés et +75% chez les couples avec enfants). Sauf chez les familles monoparentales qui connait une baisse de -22% par rapport à 2016.

Il y a 4 ans on assistait à une baisse des aides alors que la population des précarisés était en augmentation. Selon les assistantes sociales de la Maison du Département et du C.C.A.S, cette baisse pouvait s’expliquer par le fait que les critères d’obtention du R.S.A avait changé et que les demandes étaient dématérialisées. L’accès était donc plus difficile pour certaines personnes. La méconnaissance du dispositif et de son évolution ne permettaient pas non plus aux personnes d’en bénéficier. Aujourd’hui l’accès aux droits reste toujours compliqué pour certaines personnes mais devient plus ancré. Le centre social dans son rôle de lutte contre l’inclusion numérique permet d’être un acteur sur ces enjeux.

Les bénéficiaires des revenus garantis avait augmenté de 48,5% entre 2009 et 2013 et de 96% entre 2013 & 2016. Entre 2016 et 2019 l’augmentation est de 33%. Les bénéficiaires de l’aide au logement a de nouveau augmenté entre 2016 & 2019: + 13%.

Lire aussi:
– Plans du quartier
– Le quartier d’hier à aujourd’hui
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