L’habitat
Logements sociaux
600 logements sociaux existent sur le quartier dont 428 gérés par Les Résidences de l’orléanais. La loge du gardien des Résidences de l’orléanais est située à côté du centre social. Les 3 principales résidences situées autour du centre social et de la place du marché sont: Pierre Chevallier ; Pierre du Lys ; Résidences Rives de Loire.
Ces résidences datent des années 50 et sont considérées comme patrimoine économique. 294 logements ont des surfaces inférieures à 70m². Cela correspond à une volonté de l’époque de loger une majorité de familles sur des espaces restreints.
Ces logements locatifs sociaux sont à 5 minutes du centre ville, à proximité de l’axe principal commerçant (Faubourg Madeleine), du centre commercial de St Jean de la Ruelle, de la Mairie, de la bibliothèque, du marché, du pont de l’Europe pour atteindre la rive sud et de la tangentielle. Les différents programmes de réhabilitation de 1999 à 2009 ainsi que la résidentialisation des allées Pierre Chevallier de 2010 ont permis de revaloriser ces bâtiments anciens et leur environnement (portes d’entrée, cages d’escaliers, abords végétalisés des immeubles, aménagement des trottoirs, remplacement des volets et des doubles vitrages). Les derniers travaux ont encore lieu en 2018.
Les problèmes de voisinage constatés il y a 4 ans sont moins présents, avec beaucoup moins de dégradations des parties communes. L’isolement de certaines familles reste toujours d’actualité en 2018. Le gardien principal de ces immeubles en poste depuis plus de 15 ans et véritable mémoire du quartier a changé de territoire. Il ne reste plus qu’un seul gardien pour gérer les 3 principaux ilots.
Le deal aux beaux jours sur la place du marché est toujours d’actualité et ce, malgré les caméras de sécurité de la ville. Le manque de structures pour les jeunes ainsi que le manque d’activités ont été les principales revendications des habitants ces dernières années. Il est à noter que cette poignée de personnes n’est pas du tout représentatif des jeunes du quartier qui sont nombreux mais peu visibles sur la Madeleine et assez discrets. Majoritairement, ils vont en centre ville grâce à l’accès rapide du Tram B. Un groupe de jeunes posait des nuisances en 2013-2014 le soir et la nuit sur le square pourcine. Ces nuisances ont aujourd’hui disparu.
Dans l’ensemble, les bailleurs reconnaissent que la Madeleine est un quartier calme, assimilé résidentiel.
On constate de plus en plus une grande mixité dans tous les logements et un turn over des locataires en progression depuis 1998 (durée d’occupation < à 3 ans pour raisons professionnelles). D’où un manque de connaissance du quartier de la part des habitants. De moins en moins de gens à faibles revenus (les « précarisés ») les occupent sur de longues durées. Tendance qui se confirme depuis 15 ans et qui accentue les problèmes d’isolement.
Les résidences principales
En raison des récentes constructions, le quartier de la Madeleine s’est vu doté de 1147 nouveaux logements de 1982 à 1999. En proportion, la part des logements locatifs sociaux a diminué, vu qu’aucun nouveau grand programme n’a été lancé depuis.
La caractéristique de la Madeleine c’est la part importante de petites maisons de caractère sur les zones nord et est du quartier (Beaumont – Vauquois et Faubourg St Jean), le quartier Madeleine est considéré comme l’un des plus résidentiels de la commune.
La période de l’après guerre est la plus faste en matière de construction de logements. Avec notamment les années 60 qui contribuèrent à doter le quartier d’importants logements (Loi du 24 mai 1951 article 19 : « 10 000 logements par an »). Depuis l’arrivée des résidences du Val de Loire (début 90), la Madeleine n’a cessé d’accroître son parc de logements jusqu’en 2012. La tendance s’est inversée en 2014 avec le constat d’une baisse des logements sur le quartier pour la première fois (en lien avec la baisse de la population et probablement d’une espèce de désertification). Cette baisse a concerné uniquement les appartements. Le nombre de maison étant en constante augmentation. Or en 2018 on constate une nouvelle hausse des logements (+ 52 logements en 4 ans). Cette hausse concerne essentiellement les logements de type appartement alors que ceux de type maison ont baissé.
De plus, les nouveaux logements initialement prévus au niveau de la tête nord du pont de l’Europe ont de fortes chances de ne pas voir le jour. Un projet culturel autour de la musique est en cours de réflexion sur ce site.
Les logements en 2018
Source INSEE 2020 – 2016 – 2012 – 2006 – 1999
1999 |
2006 |
2009 |
2014 |
2018 |
|
Nombre de logements |
5455 |
5670 |
5890 |
5847 |
5899 |
Dont maisons |
1130 |
1069 |
1105 |
1251 |
1139 |
Dont appartements |
4325 |
4445 |
4747 |
4577 |
4719 |
Nombre de logements occasionnels + vacants |
641 |
613 |
660 |
751 |
829 |
Résidences principales type maison |
1039 |
1119 |
1044 |
||
Résidences principales type appartement |
4157 |
3959 |
3990 |
||
Nombre de F3 (majoritaires sur le quartier) |
1340 |
1391 |
1324 |
1379 |
|
Nombre de logements de 40 à 99m2 (majoritaires sur le quartier) |
3260 |
3565 |
3260 |
3231 |
|
Résidences principales occupées par propriétaires |
1926 |
2173 |
2433 |
2364 |
2169 |
Résidences principales occupées par locataires |
1965 |
2830 |
2752 |
2650 |
2799 |
Dont HLM |
688 |
736 |
606 |
711 |
790 |
Après avoir connu une baisse du nombre de logements sur le quartier (la 1ère depuis les années 50), le nombre de logements repart à la hausse pour atteindre son niveau le plus haut. Alors que l’on constatait en 2014 une chute du nombre de logements de type appartement et une hausse des logements de type maison, 4 ans plus tard on observe l’effet l’inverse.
Alors que jusqu’à présent la part des logements occasionnels + vacants de la Madeleine était moins importante par rapport à la ville, on note qu’en 2018 cette part passe au-dessus de celle de la ville: 13% de logements vacants sur Orléans contre 14% pour le quartier Madeleine.
Les résidences principales occupées par des locataires connait de nouveau une hausse (+6% en 4 ans). Alors que les résidences principales occupées par des propriétaires continuent toujours de chuter depuis 2009 (11% de chute en 13 ans). On note toujours une augmentation des résidences principales occupées par des locataires HLM depuis 2009: +30% en 13 ans. Ce qui est énorme.
Les ménages & les résidents en 2018
Source INSEE 2020 – 2014 – 2012 – 2006
2006 |
2009 |
2014 |
2018 |
|
Nombre de ménages |
5057 |
5231 |
5095 |
5070 |
Ménages emménagés depuis 10 ans ou + |
1802 |
1813 |
1983 |
1738 |
Personnes en résidences principales |
8864 |
9175 |
8884 |
8989 |
Dont propriétaires |
4176 |
4563 |
4434 |
4051 |
Dont locataires |
4604 |
4547 |
4332 |
4799 |
Dont HLM |
1300 |
1175 |
1467 |
1769 |
Le nombre de ménages continue de chuter depuis 2009 alors que la population du quartier connait une nouvelle hausse depuis 2014. Le plus flagrant concerne la baisse des ménages emménagés depuis 10 ans ou + qui chute de 12% en 4 ans. Après une baisse de 2009 à 2014, le nombre de personnes en résidences principales repart à la hausse. Surtout chez les locataires (+ 11%) et plus encore chez les personnes vivant en HLM (+ 21 % depuis 2014. Et + 50% depuis 2009). Les propriétaires en résidences principales baissent toujours: 11% de chute depuis 2009.
Conclusions:
Les logements connaissent une nouvelle hausse sur le quartier Madeleine qui est essentiellement compensée par la hausse importante des appartements alors que le nombre de maisons chute. On a en parallèle une hausse importante des locataires (surtout ceux vivant en HLM) et une baisse des propriétaires. L’accès à la propriété est moins tendance. Alors que la population du quartier est en hausse on note une baisse du nombre des ménages (déjà constatée en 2009).
On peut supposer une augmentation des personnes vivants seules, en location en appartement. Une analyse de la population permettra d’affiner ce constat.
Voir les données de La population.
Lire aussi:
– Plans du quartier
– Le quartier d’hier à aujourd’hui
– Les équipements
– La population